- Au niveau national, les projets de l'unité s'inscrivent dans différents cadres : le Programme Investissements d’Avenir (projets Amaizing et BFF) et les appels à projets de l’Agence Nationale de la Recherche ANR (projet SOFIA), de l’ADEME (projets CE-CARB et EFEMAIR-N2O) ou encore du Plan ECOPHYTO II+.
Amaizing (2012-2020)
Financement : Programme Investissements d’Avenir et FranceAgriMer
Correspondant AgroImpact : Catherine Giauffret
AMAIZING a été mis en place pour soutenir la compétitivité des filières françaises de sélection et de production du maïs tout en répondant aux attentes d’une production durable et de qualité.
Le projet regroupe 25 partenaires, laboratoires publics, institut technique, sociétés privées et coopératives qui ont pour ambition de développer ensemble des connaissances et des méthodes de sélection permettant d’accélérer l’obtention de variétés plus tolérantes aux facteurs environnementaux (contrainte hydrique, basses températures et fumure azotée réduite).
AgroImpact se mobilise principalement dans deux lots de travaux :
- Le lot 5 intitulé « Génétique et écophysiologie de l’adaptation environnementale et de l’hétérosis » vise à fournir des protocoles de phénotypage et des idéotypes de variétés, à identifier des régions chromosomiques impliquées dans les variations de tolérance au stress, et à proposer des outils de sélection génomique.
- Le lot 6 intitulé « Validation et caractérisation fine des loci impliqués dans l’adaptation environnementale » cherche à préciser la localisation des gènes d’intérêt sur les chromosomes, à étudier leurs effets dans des fonds génétiques homogènes et à identifier les variations de séquence d’ADN caractérisant les différents versions de ces gènes (allèles).
En outre, AgroImpact est responsable de la coordination des travaux sur la cible « tolérance au froid » au sein du projet.
BFF Biomass For the Future (2012-2020)
Financement : Programme Investissements d’Avenir
Correspondant AgroImpact : Maryse Brancourt
Le projet BFF est un projet collaboratif associant 24 partenaires français. Il vise à établir des chaînes de valeur locales pour la biomasse de miscanthus et de sorgho et à développer de nouvelles variétés dédiées et des systèmes de culture pour la production durable de la biomasse lignocellulosique. Ces variétés combineront un rendement amélioré, une empreinte écologique limitée et une composition adaptée pour des utilisations industrielles.
AgroImpact se mobilise dans 3 lots de travail :
- Le lot 3, qui s’intitule « Phénotypage biochimique, histologique et assisté par la modélisation de la croissance des plantes ». Son objectif est de développer des outils de phénotypage et idéotypage pour identifier et quantifier les caractéristiques biochimiques, histologiques et morpho-physiologiques indispensables à une utilisation industrielle techniquement et économiquement efficace de la biomasse végétale.
- Le lot 4, qui a pour titre « Génétique et génomique comparative de la qualité et de la quantité de biomasse produite chez les graminées ». L'objectif est de donner un aperçu du déterminisme génétique et moléculaire des caractères liés à la production de biomasse, la qualité et de la durabilité grâce à la génétique quantitative et la génomique comparative entre les 3 espèces de graminées étudiées dans le projet (maïs, sorgho et miscanthus).
- Enfin le lot 5 est intitulé « Stratégies d'Innovation Variétale pour l'amélioration du Sorgho et du Miscanthus ». L’objectif est de créer des cultivars de sorgho et de miscanthus avec un rendement amélioré, une composition de biomasse adaptée à des utilisations industrielles poursuivies dans le projet (composites bioplastiques, biomatériaux, production de méthane, énergie thermique) et une empreinte environnementale limitée.
CE-CARB (2018-2021)
Cultures Energétiques et stockage de CARBone dans les sols
Projet porté par l’unité
Financement : ADEME, appel d’offres GRAINE
Correspondant AgroImpact : Fabien Ferchaud
Partenaires : Agro-Transfert Ressources et Territoires, GIE GAO, INRAE - Unité Mixte de Recherche Ecosys
Le projet CE-CARB s’intéresse à l’impact du développement des cultures énergétiques (en particulier les cultures pérennes et pluriannuelles) sur les stocks de carbone organique du sol. Ces objectifs sont : (1) d’apporter de nouvelles références fiables concernant l’impact des cultures énergétiques pérennes, pluriannuelles et annuelles sur les évolutions de stocks de C du sol, en fonction des pratiques culturales et du contexte pédoclimatique ; (2) d’identifier les déterminants des variations de stocks observées ; (3) d’évaluer leurs conséquences sur le bilan GES des cultures ; (4) d’adapter et paramétrer un outil de simulation de l’évolution des stocks de C du sol pour ces cultures et d’évaluer des scénarios de production de biomasse.
Le projet s’appuiera sur des mesures d’évolution de stocks de C sur deux plateformes expérimentales comparant différentes espèces et pratiques culturales depuis 2006 et correspondant à des contextes pédoclimatiques contrastés (Somme avec le dispositif « Biomasse & Environnement » et Haute-Garonne). Les déterminants de ces variations de stocks (quantités et nature des entrées de C aériennes et/ou souterraines, vitesse de minéralisation du C organique en lien avec la protection physique des matières organiques) seront analysés. Un modèle d’évolution des stocks de C du sol (AMG) sera utilisé et paramétré.
EFEMAIR-N2O (2013-2017)
Pratiques agricoles et émissions de N2O en systèmes de grandes cultures : quantification, rôle des communautés microbiennes et modélisation
Financement : ADEME, région Hauts-de-France
Correspondant AgroImpact : Joël Léonard
Partenaires : INRAE UMR Agroécologie (Dijon), UPMC UMR Métis (Paris), INRAE UMR AGIR (Toulouse), INRAE UMR Agronomie (Grignon)
Les émissions de N2O représentent plus de la moitié de la contribution de l’agriculture aux émissions de gaz à effet de serre. Mieux comprendre comment les pratiques agricoles influencent ces émissions est ainsi un enjeu essentiel. L’objectif général du projet EFEMAIR-N2O était de contribuer à évaluer et à améliorer notre capacité à comprendre et prédire les émissions de N2O en fonction des pratiques, avec un focus sur les systèmes de culture orientés vers la double performance productive et environnementale.
Pour cela, nous avons acquis et mobilisé des références sur les émissions de N2O de différents systèmes et différentes pratiques, en privilégiant des mesures in situ, en continu et sur des temps longs. Pour comprendre ces émissions de N2O, des caractérisations des principales variables de contrôle abiotiques et des populations microbiennes impliquées ont été effectuées. Le modèle STICS a été utilisé pour modéliser les émissions de N2O et mieux expliciter le lien entre pratiques, conditions environnementales et émissions. Les résultats mettent en évidence une très forte influence des pratiques agricoles sur les émissions. Globalement les niveaux d’émissions sont plutôt faibles en comparaison des prédictions IPCC. Certaines pratiques apparaissent cependant à risque, avec des niveaux d’émission parfois très élevés. Les émissions de N2O semblent plus déterminées par les caractéristiques et l’état du sol que par celles des populations microbiennes hormis pour les plus forts flux. Enfin, le modèle STICS a montré une bonne capacité à restituer les ordres de grandeur des émissions, à identifier leur origine (nitrification ou dénitrification) et à rendre compte de l’effet de pratiques, ce qui lui confère un potentiel de prédiction utile.
SOFIA (2012-2017)
SOil Functional biodiversity as an Indicator of Agroecosystems management
Le SOFIA projet vise à une meilleure compréhension des problèmes environnementaux liés au management des grands agrosystèmes, changement climatique et biodiversité de conservation.
System-Eco+ (2018-2024)
Systèmes de culture réduisant fortement l’usage d’herbicides et limitant les émissions de gaz à effet de serre
Projet porté par INRAE UE GCIE
Financement : Action pilotée par le ministère chargé de l’agriculture et le ministère chargé de l’environnement, avec l’appui financier de l’Office Français de la Biodiversité, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses, attribués au financement du plan Ecophyto.
Correspondant AgroImpact : Guillaume VITTE
Partenaires : INRAE UE GCIE, INRAE UMR Ecosys, Agro-Transfert Ressources et Territoires
System-Eco+ est un projet du plan Ecophyto II+ et s’inscrit dans le cadre du réseau DEPHY EXPE. Les objectifs du projet sont (1) d’élaborer des systèmes de cultures innovants permettant une réduction de l’usage des produits phytosanitaires de -50%, -70% ou -100% et une amélioration de leur bilan d’émission des gaz à effet de serre ; (2) d’évaluer les performances agronomiques et environnementales de ces systèmes ; et (3) de transmettre ces résultats auprès des agriculteurs.
Ce projet s’appuie sur l’étude de six systèmes de cultures des dispositifs Essai Systèmes (référence, -50% et -70% d’IFT) et SOERE ACBB (T1, T5/-70% et T8/-100% d’IFT) sur le site d’Estrées-Mons.
L’originalité du projet réside dans la mise en comparaison de systèmes en forte rupture par rapport aux systèmes conventionnels, et la prise en compte simultanée de leur productivité et leurs différents impacts sur l’environnement (Stock de Carbone dans le sol, lixiviation d’azote et fuite de résidus de pesticides dans les eaux de drainage, émissions de gaz à effet de serre,…), alors que ces recherches sont souvent très segmentées entre, d’une part les essais évaluant la production et ceux évaluant les impacts environnementaux d’autre part.